Ancien collège des Jésuites – ISMH

Premier collège de jésuites construit en France fondé officiellement le 19 novembre 1558. La dédicace de l’église a eu lieu en avril 1564. Les bâtiments sont organisés en quadrilatères autour de cours fermées ; le premier, au nord-ouest, très transformé, abritait la partie scolaire autour de la cour des classes, avec salle de théâtre et chapelles pour congrégations des maîtres, écoliers et habitants de Billom. Le second, à l’est, le mieux conservé, se composait des bâtiments d’habitation et de l’église, dans l’angle Nord-Ouest, autour de la cour domestique avec jardin. Le collège prospère aux 17^e et 18^e siècles. Plus tard, les bâtiments abriteront successivement la gendarmerie et les tribunaux jusqu’en 1803, le collège en 1803, et le petit séminaire de jésuites de 1826 à 1828. Parallèlement, les bâtiments Est et Sud sont transformés en caserne de hussards de 1843 à 1877. Au départ de la garnison, la totalité des bâtiments est affectée à une école d’enfants de troupe vers 1884 ; l’église est divisée par un plancher et cloisonnée pour installation de dortoirs et d’une salle de spectacle. Le collège devient l’école militaire jusqu’en 1963 ; après cette date, l’édifice devient collège d’état. L’édifice actuellement fermé, est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 12/02/2002.

L’objectif de la Mairie de Billom est d’ouvrir partiellement le rez-de-chaussée et le premier étage du collège des Jésuites au public, à travers un programme de locaux mis à disposition pour diverses associations. Le parti pris architectural reprend l’écriture des dispositions en place par les Militaires au 19e siècle, particulièrement encore très présent sur le site, à l’exception de la reprise des enduits dans la cour intérieure qui reprend les teintes conservées par les Militaires au 17e siècle. Plus précisément, les travaux de charpente comportent deux types d’intervention. La première, de restitution de la charpente de l’aile Sud totalement détruite par l’incendie de 1998. La seconde, pour des interventions ponctuelles de consolidation et de préservation des bois existants sur les autres ailes Nord, Est et Ouest. Les travaux de couverture s’inscrivent dans la continuité de la première phase des mesures d’urgence réalisées en 2018, à savoir la réfection de l’ensemble des couvertures du site.