Concours – Salle des fêtes, immeuble Gaillard – Clermont-Ferrand
Lieu :
Clermont-Ferrand (63)
Maître d’ouvrage :
Ville de Clermont-Ferrand
Montant des travaux :
Non précisé
Construite au XIX° siècle en rehaussement d’un ouvrage bâti au XVIII°, la salle des fêtes de l’immeuble Gaillard nous ait parvenu comme un véritable témoignage architectural des salles de fêtes urbaines du Second Empire . Malgré quelques interventions récentes, l’ensemble du lieu a conservé la plupart de ses dispositions d’origines.
Les enjeux du programme sont doubles. Il s’agit de réaliser un projet de mise en valeur patrimoniale tout en permettant des usages multiples et contemporains d’un lieu adapté aux nouvelles technologies et techniques d’aujourd’hui.
La réussite du projet de restauration, passe par la mise en oeuvre d’un projet devant réponde à un programme défini qui se doit de ne pas travestir l’identité du lieux. Il faut souligner le bon sens du programme qui s’inscrit dans la permanence des usages pour une utilisation contemporaine. Cette dernière implique nécessairement l’adjonction d’éléments nouveaux tant sur les plans techniques que pratiques. Il s’agit donc de trouver la bonne adéquation entre les usages d’aujourd’hui et l’affirmation d’un héritage.
L’analyse du dispositif architectural de la salle des fêtes du XIX° révèle deux composantes évidentes mais à bien intégrer dans la réflexion du projet : une hauteur très importante (8.00 m) en rapport avec la longueur et la largeur du lieu et une richesse du décors et de l’ornementation s’exprimant au travers du parquet, de pilastres, colonnes, chapiteaux, soubassement, corniches, bandeaux… éléments caractéristiques du décors XIX° et aujourd’hui constituant de la valeur patrimonial de la salle. Il est important de noter que l’ensemble a conservé une très grande cohérence. Cette analyse révèle également l’absence d’un des éléments indissociables aux ensembles d’intérieurs du XIX° siècle : le rideau.
La préservation et la mise en valeur de ces décors, en limitant toutes adjonctions contemporaines complexes est donc une priorité. L’ajout d’un ensemble de rideaux permet de retrouver une lecture cohérente de l’espace intérieur tout en apportant une nouvelle dimension, celle de la polyvalence de l’espace. Grâce à la « remise en scène » de rideaux judicieusement placés, une véritable réponse architecturale est apportée à la question de la mobilité spatiale et des configurations multiples. Bien plus qu’un élément de décors, le rideau apparaît comme logique, simple d’utilisation, pouvant créer de véritable « cloisonnement » et répondre en très grande partie aux problèmes acoustiques.
A l’extérieur, côté Est, la façade de l’ancien logement du gardien est corrigée par un traitement résolument contemporain au droit de chacune des menuiseries par la mise en place de maille métallique à motif perforée et colorée, ainsi qu’au niveau du rehaussement créé pour la gaine d’ascenseur. Il ne s’agit pas de créer un ouvrage de surélévation mais tout au contraire d’afficher un événement architectural sur l’ensemble de la façade Est, repère de la salle Gaillard.